Situé au sud-ouest de Dijon, cet interstice s’interpose entre le Canal de Bourgogne et un vaste immeuble d’habitation de cinq niveaux. Le lieu n’est fréquenté que par les habitants. Une promenade longe le canal, ce qui n’incite pas les promeneurs à détourner leur chemin. Il convient donc d’installer dans cet interstice un signal permettant de faire un lien entre les résidences du quartiers et la promenade du canal.

La particularité de ce lieu est le contraste entre le fond sonore des résidences, isolées, et le trafic des voitures et du tram, qui lui, vient couper la promenade du canal. L’interstice est défini comme un espace de vide entre deux éléments (au minimum). Mon projet vise à montrer que ce vide n’est pas intégral : il comporte des qualités sonores (bruits de moteurs, cloche du tram, vélo, musique des promeneurs, voix inaudibles, écoulement de l’eau, oiseaux, etc.).

Pour cela, j’installe dans l’espace une surface sur laquelle est projeté le ballet graphique des ondes sonores de l’environnement. Cette structure translucide est constituée de plaques de verre traité soutenues par des étais en acier qui font office de graduation. Des trames sont créées qui font écho à la régularité des ouvertures sur la façade et permettent l’intégration du dispositif qui se trouve devant ces fenêtres. C’est à partir de la tombée de la nuit que ce dispositif exploite le maximum de ses possibilités, puisque les vidéoprojecteurs fixés sur la façade ne permettent pas un rendu visible dans la journée. Un dispositif d’éclairage LED entre en complémentarité avec un travail de gravure sur le panneau de verre.